LES ZONES D'INTERVENTIONS DE AMZH
Z comme ZANSKAR
Ancien royaume retranché derrière des cols à plus de 5000m d’altitude, accessible depuis 1974 aux étrangers,Le Zanskar ne peut s'atteindre qu'au prix d'un périple fatiguant combinant allégrement avion, bus, train, camion et à pieds. Les moyens les plus rapides pour s'y rendre passe par l'avion entre Delhi et Leh (capitale du Ladakh à 3600m d'altitude) puis deux journées de bus via Kargil, la vallée de la Suru et le col du Pensi la à 4400m. L'on atteint alors ce petit paradis tibétain en 4 journées éprouvantes en comptant 1 journée indispensable d'aclimatation à l'altitude à Leh.
Il est des mondes que l’on a peine à imaginer tant le milieu est hostile à toute vie.
Enclavé à 4000m entre la chaine de l’Himalaya et la vallée de l’Indus, aux portes du Tibet, le Zanskar s’offre comme un désert minéral aux couleurs ocres et fauves, torride l’été, glacial et parfois mortel durant les huit mois d’hiver.
L’été est consacré aux travaux des champs. Le temps est compté car l’hiver est imprévisible. Il y a quelques années, il n’était pas rare de voir les femmes porter le « perak », coiffe aux grandes oreilles fourrée d’astrakan noir à l’intérieur et couverte de turquoises, agates, cornalines, coraux et médaillons en argent à l’extérieur.
Deux saisons qui modèlent depuis des siècles le quotidien des Zanskarpas.
Les récoltes permettent, en principe, d’attendre jusqu’au printemps suivant.
Doit-on parler de printemps, d’automne, tellement ces périodes de l’année sont courtes.
L’hiver est le moment privilégié où l’on se retrouve entre voisins. Fêtes monastiques et familiales se succèdent pour couper ces longs mois d’hiver, oublier le froid qui, en janvier atteint parfois -40°C. Le pays vit replié sur lui-même. L’unique voie de communication reste alors le fleuve gelé qui, durant 2 mois, constitue le seul lien avec le Ladakh. Alors, des caravanes d’hommes et de femmes empruntent le « Tchadar », la rivière gelée, pour une aventure qui peut durer entre 5 et 10 jours de marche sur la glace, selon les difficultés rencontrées.
Présente depuis 1990 dans la région, Aide Médicale au Zanskar a soutenu divers programmes en faveur de la population locale ;
Création d’un dispensaire et envoi d’équipes médicales
Actions dans les villages, limitées à la distribution de médicaments
Revalorisation de la médecine traditionnelle et formation de jeunes amchis (médecine tibétaine)
Missions dermatologique et odontologique
Missions hivernales
Envoi d’équipements médicaux à l’hôpital de Leh (Ladakh) et de Padum
Nous continuons à soutenir financièrement une association de femmes Zanskarpas, la POMO, dans ses actions d’éducation, de prévention et d’accompagnement auprès de familles en détresse ou dans le besoin.
N comme NÉPAL
Ancien royaume, république depuis avril 2006, le Népal se présente comme un rectangle étalé sur la face méridionale de la chaîne himalayenne. Long de 800 kms, sa largeur varie selon les endroits de 80 à 100 kms.
Coincé entre deux géants, la Chine et l’Inde, le pays englobe un tiers de la chaîne himalayenne et 8 des 10 plus hauts sommets du monde.
De la frontière indienne, qui borde tout le sud du pays, jusqu’à la chaîne himalayenne au nord, l’altitude passe d’à peine 150m au-dessus du niveau de la mer à 8848m au sommet du mont Everest.
De cette situation géographique, le Népal est économiquement dépendants de ces deux géants le rend très sensible aux fluctuations extérieures
Le pays est peuplé de plus de 60 ethnies et la majorité de la population vit de l’agriculture. Il y a beaucoup à faire pour accroître la productivité mais la topographie complique terriblement les problèmes, ne serait-ce que pour atteindre les vallées isolées. A la fin des années 70, le Népal exportait de grandes quantités de riz ce qui n’est plus le cas aujourd’hui : elle importe cet aliment de base qui constitue la base de son alimentation quotidienne. Conséquence d’une explosion démographique (en 2012, la population est estimée à30 millions d’habitants contre 22 millions en 1997), les jeunes s’expatrient dans les pays du Golfe et en Asie à la recherche d’un travail.
Ses exportations sont d'un faible volume (883 millions de dollars en 2013) et peu diversifiées : des vêtements, des tapis, du pashmina et d'autres produits textiles, majoritairement envoyés vers l'Inde
Ses importations représentent presque le tiers de son PIB. Le pays fait principalement venir de quoi soutenir ses besoins énergétiques (pétrole et gaz) et achète également des matières premières agricoles et des produits manufacturés, comme des vêtements ou du matériel électrique et électronique.
Avant le séisme, son développement était déjà fortement dépendant de l'aide internationale. Cette dernière représente 26 % du budget national d'après les chiffres publiés par le gouvernement pour 2010-2011, soit 1,5 milliard d'euros. Les principaux secteurs sous perfusion étrangère sont l'éducation, le développement local et la santé. En tête des donneurs, on trouve la Banque mondiale, la Banque asiatique de développement, la Chine, l'ONU et le Royaume-Uni.
Au cours de l’année 2012, nous avons étendu les objectifs de notre Associations aux autres régions himalayennes et particulièrement au Népal qui reste l’un des pays les plus pauvres de notre planète.
Pour ce faire, Aide Médicale au Zanskar (AMZ) a changé sa dénomination sociale en Aide Médicale au Zanskar et en Himalaya(AMZH).
Un orphelinat de Kathmandu nous a demandé de prendre en charge les problèmes médicaux de leurs pensionnaires. Après examen des dossiers médicaux, nous avons répondu favorablement à leur demande.
L’orphelinat Freedom Children’s Welfare Center « FCWC » est situé au nord-ouest de la capitale dans l’ancien village de Balaju adossé au massif forestier de Nagarjun. Cette situation permet une relative qualité de l’air, comparée à la pollution permanente que subit Kathmandu.
En 2015, l’établissement accueillait 29 pensionnaires dont le plus jeune est âgé de 4 ans.
Cette année, nous avons décidé d’aider financièrement sur le plan médical un second orphelinat, Peace Land Foundation « PLF »
Situé à Ichangu Narayan, à quelques kilomètres de Balaju, l’orphelinat bénéficie d’une bonne situation géographique au nord-ouest de Kathmandu.
14 pensionnaires dont le plus jeune est âgé de 7 ans.
Tout cela n’aurait pas été possible sans l’aide de notre correspondant au Népal, Bhim Tamang.
Ne ménageant pas sa peine envers ses compatriotes malgré ses occupations professionnelles (agence « Mandala Trekking »), Bhim Tamang est également administrateur des 2 orphelinats que nous aidons financièrement.
Nous lui adressons notre profonde gratitude et nos plus vifs remerciements pour son aide et son action.
S comme SÉISME
« Le séisme qui a frappé le Népal le 25 avril dernier (magnitude 7.9) a tué plus de 5.000 personnes, et a semé le chaos dans la capitale, Kathmandu, poumon économique du pays. Monuments en ruines, habitations et routes détruites, communications coupées, la reconstruction s’annonce ardue dans un pays les plus pauvres du monde. L’état se situe au 157ème rang sur 187 de l’indice du développement humaine et environ 25%de ses 27 millions d’habitants vivent au-dessous du seuil de pauvreté ;
Le séisme a frappé juste avant la saison de la mousson, au moment où les népalais préparent leurs cultures. Trente-six districts sur 75 ayant été affectés, il est peu probable que les prévisions de croissance soient tenues. L’agriculture pèse pour 35% dans le PIB du pays »
(Extrait du journal Le Monde du 29 avril 2015)
On estime aujourd’hui à 10.000 le nombre de morts et à près de 20.000 le nombre de blessés.
Dans un premier temps, AMZH a fait parvenir 6.000.00 € à Bhim Tamang, notre correspondant local. La somme a été utilisée pour l’achat de 620 couvertures en duvet à destination du village de Laprak situé près de l’épicentre dans la région de Gorkha, à 80 kms de Kathmandu.
Les 620 couvertures sont arrivées à Laprak et ont été distribuées.
Notre correspondant local, Bhim Tamang, vous propose de revivre ce transport et cette distribution jusqu’au village à travers ces quelques photos.
En ce qui concerne les orphelinats de Shree Mukti et Peace Land situé à Kathmandu, les enfants sont sains et saufs. L’approvisionnement en eau potable et en nourriture est assuré. La maison de Shree Mukti est fissurée et inhabitable en raison du risque d’éboulement de la maison voisine. Pour la sécurité des enfants, ils logent dans des baraques sur le terrain attenant. Une procédure est engagée pour la démolition de la maison endommagée (informations Kéta Kéti).
Notre appel au don auprès de vous n’est pas resté lettre morte.
Au 21 septembre, nous avons reçu 8.125 euros.
Cette somme, nous allons l’utiliser pour aider à la reconstruction des villages de Ghormu et de Tanjomane. Ces villages se trouvent au pied du Ganeh himal, à 110 kms de Kathmandu dans le district de Dhading.et n’ont, pour l’instant, reçu aucune aide de qui que ce soit.
La priorité, pour ses habitants, est de se protéger de la mousson, puis de l’hiver prochain. Nous avons financé l’achat de tôles pour un coût de 4.000 euros (455.000 Roupies népalaises) pour 27 familles du village ainsi que son école qui accueille des enfants âgés de 3 à 6 ans.
Chargement des tôles
Le Népal est en pleine saison des pluies et la mousson rend impraticable la plupart des routes.
Distribution également de pâtes alimentaires
Krisna Lama, secrétaire des orphelinats, vous propose de revivre ce transport et cette distribution jusqu’aux villages à travers ces quelques photos.
Nous vous tiendrons au courant, le moment venu, de l’utilisation du solde de vos dons.
Les besoins sont immenses et la reconstruction va durer plusieurs années.
Ne les oublions pas.
Au nom des habitants de Laprak de Ghormu et de Tanjomane, nous vous remercions pour ce geste de solidarité et nous vous exprimons à nouveau notre profonde gratitude.
AIDE MEDICALE AU ZANSKAR ET EN HIMALAYA